Page 54 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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CO1             PEUT-ON PREDIRE LE PROFIL D’EXACERBATEURS FREQUENT DE BRONCHO-

                                  PNEUMOPATHIES CHRONIQUES DANS UNE POPULATION TUNISIENNE
                                  Ferchichi M., Daghfous H., Ben Saad S., Aguerbi S., Tritar F.

                                  SERVICE DE PNEUMOLOGIE, PAVILLON C, HOPITAL A. MAMI- ARIANA



               Introduction :
               Les exacerbations de BPCO sont responsables d’une morbi-mortalité élevée  et de cout socio-économique
               considérable. Plusieurs facteurs sont incriminés dans la récidive des exacerbations aigues au cours de la même
               année. L’identification précoce du profil de malades exacerbateurs fréquents permettrait une surveillance intensive et
               une prise en charge thérapeutique optimale.
               But :

               Déterminer les facteurs susceptibles de favoriser la survenue de ≥ 2 d’exacerbation de BPCO/ an.

               Patients et Méthodes :
               Étude rétrospective (Janvier 2014- Aout 2018) chez des patients hospitalisés pour exacerbation aigue de BPCO et
               subdivisés en 2 groupes : G1 (n= 70) patients ayant ≥ 2 exacerbations de BPCO/ an (G1) et G2 (n=37) patients ayant
               < 2 exacerbations de BPCO/ an.
               Résultats :

               Les patients du G1 étaient significativement plus jeunes que ceux du G2 (65 ans ± 9 ,9 contre 67,3 ± 2 ,9 ans ; p<
               0,04), avec une plus faible proportion de fumeurs (G1 : 54,5 % vs G2 : 62% ; p = 0,04). Mais, la consommation
               tabagique étaient significativement plus importante dans le G1 que dans le G2 (60 PA vs 48 PA ; p= 0,003). Le VEMS
               était significativement plus bas dans le G1 (30,8 % ± 10,4 de la valeur théorique vs 40,5 % ±10 p=0,009). Plus que la
               moitié des patients du G1 sont des BPCO GOLD D mais sans différence statistiquement significative entre les 2
               groupes (59,5% vs 15% p=0,7). Le recours à la ventilation non invasive était significativement plus fréquent pour les
               patients du G1 (32 % contre 10 % ; p = 0,003) de même que pour l’hospitalisation dans une unité de soins intensifs
               (18,3% contre 10 %, p = 0,04). À la sortie de l’hôpital, l’indication d’une oxygénothérapie à domicile était plus constatée
               dans le G1 (21,7 % vs 13,5 %, p = 0,03) avec une différence statistiquement significative. Cependant, les 2 groupes
               étaient  comparables  pour  la  durée  moyenne  d’hospitalisation  pour  chaque  exacerbation  et  les  causes  des
               exacerbations.

               Conclusion :

               Dans notre population, les patients BPCO exacerbateurs fréquent étaient plus jeunes avec une faible proportion de
               fumeur, classés GOLD D et présentant une charge thérapeutique plus lourde. Ces éléments pourraient ainsi définir
               un phénotype particulier de BPCO dans notre pays.












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