Page 57 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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CO4             INFLAMMATION SYSTEMIQUE AU COURS DE LA BRONCHOPNEUMOPATHIE

                                  CHRONIQUE OBSTRUCTIVE
                                  Haifa Zaibi, Rana Fessi, Sarra Maazaoui, Jihen Ben Amar, Ines Laouini, Amany Touil, Besma Ourari,
                                  Hichem Aouina

                                  SERVICE DE PNEUMOLOGIE DE L’HOPITAL CHARLES NICOLE



               Introduction
               L’évidence que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) soit une maladie systémique repose sur la mise en évidence de
               marqueurs inflammatoires sériques chez ces patients.

               But : Décrire la prévalence et les caractéristiques de l’inflammation systémique dans une population de patients atteints de BPCO.
               Méthodes

               Il s’agit d’une étude prospective incluant 70 patients suivis pour BPCO confirmée. En dehors de toute exacerbation, un bilan inflammatoire
               était réalisé chez tous les patients comportant une numération formule sanguine (NFS), un dosage de la C Réactive Protéine (CRP), de la
               vitesse de sédimentation (VS) et une électrophorèse des protides (EPP).
               Résultats

               On a inclus 8 femmes et 62 hommes âgés en moyenne de 65.2 ans [44-89]. Le tabagisme était quasi-constant (99%) avec une consommation
               moyenne de 64.3 PA. Selon la classification GOLD, trois quart des patients (73%) étaient classés en stade D. Des comorbidités étaient
               associées dans 91.4% des cas. A la NFS, une hyperleucocytose était notée chez 12 patients (17%) avec une moyenne d’éléments blancs à
               7976/mm3. La VS moyenne était de 19.5 mm. Elle était accélérée dans presque la moitié des cas (31 patients ; 46%). La CRP était élevée
               dans 29 cas (41%) avec une valeur moyenne de 7.2mg/l. A l’EPP, l’Alpha 2 globuline était augmentée chez un seul malade. Sa valeur
               moyenne était de 12.4 g/l.
               Les patients les plus symptomatiques (Stades B et D) avaient une CRP significativement plus élevée (p=0.01). Les valeurs moyennes de la
               CRP et de la VS étaient plus augmentées chez le groupe de patients exacerbateurs fréquents par rapport aux non-exacerbateurs mais ces
               résultats n’étaient pas statistiquement significatifs (p=0.32 et 0.095 respectivement).
               Conclusion

               La réponse inflammatoire systémique au cours de la BPCO demeure inconstante et d’origine mal connue. Elle serait à l’origine de l’apparition
               de certaines comorbidités.





















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