Page 80 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P1         FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX ET ASTHME DIFFICILE
                            Fahem N., Loued L., Cheikh Mhamed S, Ben Saad A, Migaw A, Adhieb A, Ammar M, Brahem Y, Harrathi Ch,
                            Joobeur S, Rouatbi N

                            SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR


               Introduction :

               L’asthme difficile est un asthme non contrôlé malgré un traitement optimal associant un β2 agoniste à longue durée
               d’action et une corticothérapie inhalée (CI) dose moyenne à élevée.
               Le contrôle de l’asthme est encore plus difficile si  les facteurs aggravants et précipitants persistent dans
               l’environnement des patients.

               Objectif :
               Évaluer les facteurs environnementaux associés à l’asthme difficile.

               Matériel et Méthodes :

               Il s’agit d’une étude rétrospective des dossiers de patients suivis à notre service pour asthme difficile de Janvier 2000
               jusqu’à Décembre 2016. Nous avons étudié la prévalence des facteurs environnementaux et leur influence sur le
               contrôle de l’asthme qui était évalué selon l’Asthma Control Test (ACT).

               Résultats :

               Nous avons colligé 95 dossiers de patients d’âge moyen de 52,5 ans. Une prédominance féminine était notée (66
               femmes) avec un sexe ratio à 0,3.

               L’allergie demeure le facteur étiologique le plus fréquent de l’asthme difficile (51 patients). Les tests cutanés
               allergologiques étaient positifs dans 38 cas, les allergènes les plus fréquents étaient les acariens (30 cas) les phanères
               des animaux (4 cas) et les pollens (3 cas). Par ailleurs les nuisances professionnelles répétitives étaient présentes
               dans 32 cas. Nous avons noté un tabagisme actif dans 34 cas avec une consommation moyenne de 11,2 paquets
               années et un tabagisme passif dans 29 cas. Les infections respiratoires récidivantes constituaient une cause fréquente
               d’exacerbation et de mauvais contrôle de l’asthme chez 32 patients. La présence des différents facteurs
               environnementaux était liée à un contrôle plus difficile de l’asthme et à un ACT plus bas. L’ACT score était inversement
               corrélé au nombre des hospitalisations en Pneumologie (p=0,01) et au nombre des hospitalisations en Réanimation
               (p=0,02)
               Conclusion :

               Devant  tout  asthme  difficile,  la  prise  en  charge  diagnostique  et  thérapeutique  doit  systématiquement
               inclure l’identification, l’éviction et le traitement des facteurs aggravants environnementaux. Ceci peut réduire  le
               nombre d’exacerbations et aboutir à un meilleur contrôle de la maladie asthmatique.














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