Page 85 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
P. 85
P6 IMPACT DES SAISONS SUR LA PRISE EN CHARGE DE L’ASTHME
Ben Amar J.,Touil A., Zaibi H., Fessi R., Mahfoudhi M., Laouini I., Baccar M. A., Dhahri B., Aouina H.
HOPITAL CHARLES NICOLLE, SERVICE DE PNEUMOLOGIE, TUNIS
Introduction :
L’asthme est une inflammation chronique des voies aériennes d’origine multifactorielle. Les symptômes sont modulés
par le degré d’exposition aux virus, aux allergènes et aux différents polluants. Chaque saison, avec son environnement
propre, favorise préférentiellement un facteur, et serait à l’origine de symptômes et d’exacerbation d’asthme.
Le but de notre étude est de déterminer les causes d’exacerbation d’asthme et leur variabilité étiologique en fonction
des saisons.
Méthodes :
Etude rétrospective transversale incluant les patients hospitalisés dans notre service entre janvier 2016 et décembre
2017 pour exacerbation d’asthme. Les patients étaient divisés en 4 groupes selon la période d’hospitalisation: G1 : en
hiver, G2 : au printemps, G3 : en été, G4 : en automne
Résultats :
Nous avons colligé 100 patients répartis comme suit: 36 patients dans le G1, 25 dans le G2, 15 dans le G3 et 24
patients dans le G4. Les moyennes d’âge des 4 groupes étaient comparables. Environ 60% des patients avaient des
comorbidités. L’asthme était d’origine allergique dans la majorité des cas, mais aucune différence significative n’a été
retrouvée entre les 4 groupes.la CVF et le VEMS les plus bas étaient observés chez les patients hospitalisés en
automne (G4 : VEMS moyen à 59%, p=0.155). L’asthme était mal contrôlé dans les G1, G2 et G4 alors qu’il était
mieux contrôlé chez les patients hospitalisés en été (p=0.248). L’hospitalisation par le biais des urgences étaient
retrouvées surtout en été, alors qu’en automne, elle était surtout par le biais des consultations (p=0.036). Il n’y avait
pas de différence significative dans la durée moyenne d’hospitalisation entre les saisons (p=0.57). L’exposition au
pollen était significativement plus fréquente au cours du printemps.
Le facteur déclenchant le plus fréquent dans les 4 groupes était les infections virales. Dans le G1, l’arrêt de traitement
vient en 2ème position. Dans les G2 et G4, c’est les pneumopathies infectieuses et dans le G3, c’est l’arrêt du
traitement. Les exacerbations sévères étaient plus fréquentes en été et en automne (p=0.387). L’évolution était
favorable dans les 4 groupes.
Conclusions :
Les exacerbations d’asthme reflètent une prise en charge insuffisante. Une meilleure connaissance des facteurs
déclenchants est indispensable pour proposer une prévention orientée et adaptée selon la saison.
81 | Pa g e