Page 101 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P22 TRAITEMENT DE LA BRONCHOPNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE SEVERE
Kacem M., Chermiti Ben Abdallah F., Bachouch I., Belloumi N., Fenniche S.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE IV, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIENA
Introduction :
Le traitement de la BPCO à l’état stable vise à prévenir les exacerbations et à permettre une amélioration de l'état
clinique, de la qualité de vie et de la fonction respiratoire. Ces objectifs sont plus difficiles à atteindre chez les malades
ayant une BPCO sévère et présentant souvent des comorbidités. Le but de notre étude est de décrire les modalités
thérapeutiques des patients suivis pour BPCO sévère (groupe C et D) au cours de l’année 2017.
Méthodes :
Etude rétrospective sur 116 patients suivis pour BPCO au service de pneumologie IV de l’hôpital Abderrahmane Mami
de l’Ariena. Le traitement a été évalué par rapport aux recommandations du GOLD 2017.
Résultats :
Tous les patients, sont de sexe masculin avec un âge moyen 67,65 ans, tabagiques avec une consommation moyenne
de 64,24 PA. Seulement 69.6% des malades bénéficiaient d’une couverture sociale de santé. La BPCO était de groupe
A dans 2,5% des cas, groupe B dans 3,3% des cas, groupe C dans 25,6% des cas et groupe D dans 64,5% des cas.
Les exacerbations étaient plusfréquentes chez les patients de groupe C et D (en moyenne 2.8/an/patient). Le
traitement pour ces formes sévères était prescrit selon les recommandations du GOLD 2017, mais également selon
les conditions socio-économiques du patient : La double bonchodilatation à base de LAMA et LABA chez 19,2% (dont
6.4% en association avec la théophylline), LABA et corticoïdes inhalés (CSI) chez 57,8% (21.1% avec la théophylline),
la trithérapie LABA+LABA + CSI chez 25,7% (dont 9.2% avec la théophylline). On a noté que 19,3% des malades
prenaient uniquement un LABA, 10,1% un LAMA et 3,7% des CSI de manière isolée. Le recours à l’OLD était
nécessaire dans 40,4%et la VNI à domicile dans 13,9%. L’observance thérapeutique était constatée dans 62,4% chez
ces patients avec une vaccination antigrippe dans 58,3%.
Conclusion :
Il ressort de ce travail que la corticothérapie inhalée est sur-prescrite indépendamment d’un asthme associé, la
théophylline reste une molécule largement utilisée et que malgré les efforts fournis, le traitement des formes sévères
de la BPCO selon les recommandations internationales reste un défi en Tunisie vu les conditions socio-économiques
difficiles des malades et la non disponibilité de certaines molécules dans les pharmacies des hôpitaux.
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