Page 98 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P19 LE MEDECIN GENERALISTE FACE AUX PATIENTS BPCO AU NIVEAU DE LA VILLE D’ANNABA
(ALGERIE)
R. Yakoubi , F. Atoui , H. Hacene Cherkaski , R. Ben Ali
DEPARTMENT OF RESPIRATORY MEDECINE, FACULTY OF MÉDECINE ANNABA, ALGERIA.
Introduction
La BPCO, maladie chronique dans son évolution, systémique dans ses impacts, handicapante dans ses
conséquences, déstructurante à l’échelle individuelle et communautaire, constitue une préoccupation de santé
mondiale, nationale et locale.
Ce fait n’aura de cesse de croitre devant l’épidémie tabagique qui reste de rigueur dans les pays en développement.
Malgré le caractère industriel de notre ville, la BPCO demeure méconnue et sous diagnostiquée, notamment par les
médecins de premiers recours.
C’est dans ce contexte que nous avons décidé de mener une étude dont l’objectif était d’évaluer la qualité de prise en
charge en soins primaires, des patients atteints de BPCO.
Méthodes
Etude prospective transversale intéressant 82 médecins généralistes assurant la consultation dans le secteur public
et privé de la ville d’Annaba.
Résultats
L’âge moyen de notre population d’étude était de 43.8 ans, avec des extrêmes de 26 et 67 ans. La prédominance
féminine était de règle avec un sex-ratio de 0.37. Pour ce qui était de l’ancienneté des praticiens, la durée moyenne
d’exercice était de 15.96 ans. Par ailleurs, 51 médecins inclus dans notre travail exerçaient en secteur public.
En termes de connaissances et pratiques, la majorité des praticiens généralistes interrogés sur la BPCO affirmaient
connaitre la définition de cette pathologie mais seuls 6 reconnaissaient la dimension systémique de cette dernière. Le
tabac était communément admis comme principal facteur de risque. La moitié de l’échantillon de l’étude identifiait les
signes cliniques de sélection des cas suspects de BPCO. Cependant, leurs critères de confirmation de la BPCO
étaient plus radio-cliniques (55 praticiens) que fonctionnels. L’attitude des praticiens variaient entre la demande d’une
spirométrie par 12 médecins et l’orientation des patients aux pneumologues par 45 autres. Tous nos participants
méconnaissaient les critères d’évaluation de la gravité de la maladie. 36 médecins déclaraient participer à la prise en
charge thérapeutique des patients BPCO dont 30 uniquement dans le cadre de l’urgence.
Conclusion
Devant l'ampleur du problème BPCO et l'écart constaté entre le prescrit et le réel en termes de prise en charge de
cette pathologie par les praticiens de premiers recours, il est impératif d'organiser des modules de formation continue
centrés sur la BPCO en vue d'améliorer les pratiques professionnelles des médecins généralistes et ainsi optimiser la
prise en charge des patients BPCO en nombre croissant.
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