Page 128 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
P. 128
P49 RESULTAT DE LA CHIMIOTHERAPIE DANS LES CARCINOMES NEUROENDOCRINES
PULMONAIRES PEU DIFFERENCIES.
Bachouch I1, Kacem M1, Slim A1, Belloumi N1, Chermiti F1, Ameri S1, Mersni M1, Chaouch N2, Megdiche
L3, Fenniche S1.
1-PAVILLON 4, HOPITAL A. MAMI ARIANA 2-PAVILLON 2, HOPITAL A. MAMI ARIANA 3-PAVILLON IBN NAFIS, HOPITAL
A.MAMI ARIANA
Introduction : Les tumeurs neuroendocrines pulmonaires, particulièrement les carcinomes à petites et à grandes
cellules, constituent une cause majeure de décès dans le monde. Leur réponse à la chimiothérapie reste encore
insatisfaisante.
But du travail : Comparer le résultat de la chimiothérapie dans les carcinomes neuroendocrines pulmonaires peu
différenciés dans deux périodes différentes : première période (entre 2006 et 2009) et deuxième période (entre 2013
et 2016).
Méthodes :
Etude rétrospective incluant 80 dossiers de patients suivis pour carcinome neuroendocrine pulmonaire peu différencié.
Nous avons divisé les patients en deux groupes : G1 : patients pris en charge entre 2013 et 2016 et G2 : patients pris
en charge entre 2006 et 2009. Tous les patients ont eu au moins une chimiothérapie de première ligne et une
évaluation du résultat de la chimiothérapie.
Résultats :
L’âge moyen des patients était de 60±9 ans avec une nette prédominance masculine (98,8%). 97,5% des patients
étaient tabagiques. Le type histologique le plus fréquent était le carcinome à petites cellules (84%) suivi par le
carcinome à grandes cellules (11%). La tumeur était classée stade 4 dans 67,5 % des cas du G1 et dans 72,5% des
cas du G2. Le protocole de chimiothérapie de première ligne le plus utilisé était l’association Etoposide-Sels de
platine : G1 (60%) et G2 (57,5%).
Nous n’avons pas trouvé de différence statistiquement significative entre les deux groupes concernant la réponse à
la chimiothérapie de première ligne : réponse complète (RC) (5% dans G1 vs 7 ,5% dans G2) ; réponse partielle (RP)
(17,5% dans G1 vs 25% dans G2) ; stabilité (S) (17,5% dans G1 vs 12,5% dans G2) ; progression (P) (60% dans G1
vs 55% dans G2).
Quinze patients du G1 et 8 patients du G2 ont reçu une chimiothérapie de deuxième ligne. Le protocole le plus utilisé
dans les deux groupes était l’association sels de platine-Etoposide. L’évaluation après chimiothérapie de deuxième
ligne n’a pas montré de différence statistiquement significative entre les deux groupes. Six patients avaient reçu une
chimiothérapie de troisième linge dont 5 appartenaient au G1. Concernant la réponse à la chimiothérapie de troisième
ligne, pas de différence significative entre les deux groupes. Une chimio-radiothérapie thoracique à visée curative était
indiquée chez 7 patients du G1 avec taux de réponse complète de 14,2 %, une stabilité dans 28,5 % des cas et une
progression dans 57,3 % des cas. Deux patients du G2 ont eu une chimio-radiothérapie curative avec une réponse
partielle. La médiane de survie des patients était de 12 mois (1 à 60 mois).
Conclusions :
Notre étude n’a pas montré une différence significative entre les deux groupes concernant essentiellement la réponse
à la chimiothérapie qui reste toujours insatisfaisante d’où l’importance du développement des programmes de lutte
anti-tabac.
124 | Pa g e