Page 133 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P54 TRAITEMENT CHIRURGICAL DES DILATATIONS DES BRONCHES : ANALYSE RETROSPECTIVE
DE 45 PATIENTS
Abdennadher M. (1), Ben Attig Y.(1), Chamekh M. (1), Zribi H. (1), Smadhi H.(2). Sarra Zairi(1), Ayadi-
Kaddour A. (3), Ouerghi S. (4), Mestiri T. (4), Marghli A. (1)
(1) SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE DE L’HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI DE L’ARIANA (2)
SERVICE DE PNEUMOLOGIE IBN NAFIS HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI DE L’ARIANA (3) SERVICE D’ANATOMOPATHOLOGIE
DE L’HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI DE L’ARIANA (4) SERVICE D’ANESTHESIE REANIMATION DE L’HOPITAL ABDERRAHMEN
MAMI DE L’ARIANA.
INTRODUCTION
Les dilatations des branches (DDB) est une pathologie encore fréquente dans notre pays vu la fréquence non
négligeable de ses principales étiologies la tuberculose et l’aspergillose. Actuellement, dans les pays développés on
assiste à un contrôle de la maladie par le traitement médical surtout dans les formes précoces et localisées. Dans
notre pays, vu la chronicité de la maladie et la difficulté d’accéder aux soins dans certains cas, la chirurgie demeure
indispensable surtout chez des patients opérables ayant une symptomatologie persistante ou au stade de
complications notamment l’hémoptysie.
METHODES
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive menée sur une période de 4 ans allant de 2014 à 2017 au sein du Service
de chirurgie thoracique et cardiovasculaire à l’Hôpital Abderrahman Mami de l’Ariana. Nous avons inclus tous les
patients qui ont été hospitalisés pour dilatation des bronches.
RESULTATS
Nous avons colligé 45 patients. L’âge moyen des patients était de 40 ans (extrêmes : 6-62 ans) avec une
prédominance féminine (58%). Des antécédents d’infection broncho-pulmonaire à répétition étaient présents chez
65% des patients. Les principaux symptômes étaient la toux (89% des cas), la bronchorrhée (75%) et l’hémoptysie
(55%). Le délai moyen de la symptomatologie était de 36,34 mois. Les étiologies étaient dominées par la tuberculose
(18% des cas), la présence d’un corps étranger (11%), un Kyste hydatique compliqué (6%). Aucune étiologie n’a été
retenue dans 65% des cas. La tomodensitométrie a noté des lésions unilatérales localisées dans 73%, unilatérales
diffuses dans 22% et bilatérales dans 4% des cas.
Cinq patients (10 %) n’ont pas été opérés. Quarante patients (90 %) ont eu une chirurgie. La voie d’abord était une
thoracotomie postérolatérale dans 85% des cas, une thoracotomie latérale dans 5%, une mini-thoracotomie vidéo-
assistée dans 5%, et une vidéothoracoscopie exclusive dans 5%. Le geste chirurgical était une lobectomie dans 60%
des cas, une bi-lobectomie dans 13%, une segmentectomie dans 6%, une lobectomie associée à une segmentectomie
dans 6% des cas, une bi-lobectomie associée à une segmentectomie dans 2% des cas et une pneumonectomie dans
2% des cas.
7% des patients ont été opérés en urgence pour une hémoptysie de moyenne à grande abondance après échec de
traitement médical.
Dans notre étude, la mortalité était de 2 % et la morbidité de 12 %. La principale complication était la
bronchopneumopathie (5 cas). Les suites post-opératoires étaient simples chez les patients ayant des lésions
localisées avec une nette amélioration de la symptomatologie.
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