Page 135 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P55 PROFIL CLINIQUE, ETIOLOGIQUE THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DES PNEUMOTHORAX
SPONTANES
M. Ammar, A. Saad, A. Migaou, L. Loued, N. Fahem, A. Aldhieb, S. Cheikh Mhamed, Y. Brahem, C. Harrathi,
S. Joober, N. Rouatbi
SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR
Introduction :
Le pneumothorax spontané constitue encore un motif fréquent de consultation. Il peut être primitif ou secondaire à
une pathologie pulmonaire sous-jacente dont la plus fréquente est la bronchopneumopathie chronique obstructive
(BPCO). L’évolution est souvent favorable, mais le risque de récidive reste fréquent.
L’objectif :
Etudier le profil clinique, étiologique et évolutif de pneumothorax spontané.
Matériels et méthodes :
Etude rétrospective descriptive de 100 patients hospitalisés dans notre service de pneumologie pour pneumothorax
spontané entre 2005 et 2016.
Résultats :
La moyenne d’âge était de 38 ans ± 18ans. Tous nos patients étaient de sexe masculin. Le tabagisme était retrouvé
dans 81 % des cas. Le tableau clinique était dominé par la douleur thoracique dans 96 %, la dyspnée dans 34 % et la
toux dans 13 % des cas. La radiographie thoracique de face a objectivé un pneumothorax total dans 78%. Le côté
droit était atteint dans 67 % des cas. L’atteinte était unilatérale dans tous les cas. Le pneumothorax était primitif dans
51% des cas et secondaire à un emphysème bulleux dans 41 cas (41%), tuberculose dans 3 cas, un pyopneumothorax
dans 3 cas et kyste hydatique pulmonaire dans 2 cas. Un drainage thoracique était réalisé d’emblée dans 73% des
cas. La durée moyenne de drainage thoracique était de 12 jours. 49% de nos patients avait présenté une récidive
dans un délai moyen de 13 mois. 39% des patients avaient une récidive homolatérale. La chirurgie était indiquée dans
24% des cas et l’évolution était bonne dans tous les cas.
Conclusion :
À travers cette étude, nous insistons sur la difficulté de prise en charge du pneumothorax spontané secondaire, dont
le risque de récidive. D’où l’intérêt de la lutte antitabac et l’aide au sevrage tabagique.
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