Page 70 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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C017 LES INFECTIONS RESPIRATOIRES A KLEBSIELLA PNEUMONIAE DANS UN SERVICE
DE PNEUMOLOGIE
Moussa I., Habibech S., Habouria C., Chabbou A., Racil H., Chaouch N.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE ET D’ENDOSCOPIE, PAVILLON 2, HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI, ARIANA,
TUNISIE LABORATOIRE D’ETUDE ET DE PREVENTION DES PATHOLOGIES LIEES AU TABAGISME, LR12SP04
Introduction :
Les infections respiratoires à klebsiella pneumoniae (KP) sont rares mais graves. Elles surviennent généralement sur
un terrain débilité. Le pronostic dépend de la rapidité de la prise en charge et des comorbidités associées.
But :
Identifier le profil des patients infectés à KP, la présentation clinique et la prise en charge de cette infection.
Patients et Méthode :
Une étude rétrospective descriptive incluant 19 patients hospitalisés dans notre service de 2016 à 2018 et dont les
prélèvements bactériologiques ont isolé un KP.
Résultats :
Dix-neuf patients ont été inclus. L’âge moyen était de 58,8 ans. Tous les patients étaient de sexe masculin. Quinze
patients étaient tabagiques. Le diabète était noté chez 5 patients. La pathologie respiratoire de fond était : les séquelles
de tuberculose chez 5 patients, les dilatations des bronches chez 6 patients, la bronchopneumopathie chronique
obstructive chez 6 patients et le cancer broncho-pulmonaire chez 2 patients. Huit patients ont consulté dans un tableau
d’insuffisance respiratoire aigüe. Deux patients avaient une infection nosocomiale. Il s’agissait d’une surinfection
bronchique chez 9 patients, d’une pneumonie chez 6 patients et d’une pleurésie purulente chez 3 patients. Le germe
a été isolé dans l’expectoration (16 patients), le liquide d’aspiration bronchique (1 cas) ou dans le liquide pleural (3
cas). Il était multi sensible chez 9 patients. L’antibiothérapie initiale, était probabiliste, principalement à base
d’amoxicilline–acide clavulanique, puis adaptée à l’antibiogramme chez tous les patients. La durée moyenne
d’antibiothérapie était de 14 jours avec une durée moyenne d’hospitalisation de 13 jours. L’évolution était favorable
dans 13 cas. Deux patients ont été transférés en réanimation.
Conclusion :
Cette étude confirme la gravité des infections respiratoires à KP surtout chez les patients atteints d’une pathologie
respiratoire chronique. Une antibiothérapie précoce et adaptée permet d’améliorer le pronostic de ces infections.
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