Page 139 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P59             FACTEURS PREDICTIFS DU PNEUMOTHORAX CHRONIQUE

                                  Fezai.N, Aissa.S, Knaz A, S, Jabli S, Gargouri.I, Garrouche.A, Hayouni.A, Abdelghani.A, Benzarti.M

                                  SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU FARHAT HACHED DE SOUSSE, TUNISIE

               Le  pneumothorax  spontané  est  une  pathologie  fréquente,  La  prise  en  charge  nécessite  souvent  un  geste
               thérapeutique urgent. Cependant, le risque d’évolution vers la chronicité n’est pas négligeable.

               L’objectif de notre étude est d’identifier les facteurs prédictifs de l’évolution vers un pneumothorax chronique.
               Méthodes :

               Étude rétrospective portant sur l’analyse de 109 dossiers de patients hospitalisés au service de pneumologie
               allergologie au CHU Farhat Hached de Sousse pour prise en charge d’un pneumothorax spontané durant une période
               de 6 ans. Un pneumothorax chronique est défini par l’absence de retour du poumon à la paroi au bout de 5 jours.
               Nous avons réparti notre population en 2 groupes, G1: pneumothorax chronique (n=37) et G2: dont la durée de retour
               du poumon à la paroi est dans les 5 premiers jours d’hospitalisation (n =72).

               Résultats :
               L’étude a inclus 109 patients admis pour pneumothorax avec un âge moyen de 38,5 ans. Tous nos patients étaient
               des hommes. Le délai moyen du retour du poumon à la paroi était de 4,7 jours. Il n’y avait pas de différence
               statistiquement significative entre les 2 groupes en termes d’âge, genre et d’intensité de l’intoxication tabagique. La
               broncho-pneumopathie chronique obstructive était la pathologie sous-jacente la plus fréquente (G1 :11,3% vs 3,7%
               pour le G2 ; p : 0,08). Le pneumothorax était total complet chez 84% des patients du G1 vs 75% du G2 (p=0,4). On
               note une prédominance de l’atteinte du côté droit (52% vs 54%, p=0,48). Le scanner thoracique avait objectivé des
               bulles d’emphysème chez 65% des patients du G1 vs 31% des patients du G2 (p=0,021). Le caractère secondaire du
               pneumothorax était significativement associé à la chronicité (G1 :72% vs G2 :45% ; p=0,03).
               Conclusion :

               Nous avons conclu à travers notre étude que le caractère secondaire du pneumothorax constitue un facteur prédictif
               de l’évolution vers la chronicité.






























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