Page 92 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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L’APPORT DE LA CHIRURGIE DANS LE DIAGNOSTIC DES PNEUMOPATHIES INTERSTITIELLES
DIFFUSES
P13 Ben Jemia E.1, Zairi S.1, Gharsalli H.2, Abdennadher M.1, Zribi H.1, Dridi A.3, Hantous S.4, Ayadi A.5,
Ouerghi S.3, Mestiri T.3, Ben Miled K.4, Gharbi L.2, Mezni F.5, Marghli A.1
1. SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE. HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA. 2. SERVICE DE
PNEUMOLOGIE PAVILLON D. HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA. 3. SERVICE D’ANESTHESIE REANIMATION, HOPITAL
ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA. 4 SERVICE DE RADIOLOGIE, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA. 5. SERVICE
D’ANATOMOPATHOLOGIE, HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA.
FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS - UNIVERSITE TUNIS EL MANAR
Introduction : Les pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) constituent un ensemble hétérogène de maladies
d’étiologies différentes (plus de 150 affections). Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques,
radiologiques et biologiques. Toutefois, la biopsie chirurgicale pour étude anatomo-pathologique s’impose parfois, afin
d’établir le diagnostic étiologique.
But : Etudier l’apport de la biopsie chirurgicale dans le diagnostic étiologique des PID.
Méthodes : Etude rétrospective à propos de 207 patients opérés au service de chirurgie thoracique et cardio-
vasculaire de l’hôpital Aberhaman Mami sur une période de 20 ans.
Résultats : Il s’agissait de 109 hommes et 98 femmes d’âge moyen 47 ans [3-78 ans]. Tous les patients étaient
proposés pour biopsie chirurgicale à visée diagnostique, après avoir épuisé toutes les autres explorations. La voie
d’abord la plus souvent réalisée était la vidéothoracoscopie dans 169 cas (93 VATS, 76 VTS) et la thoracotomie
élective dans 38 cas. Le geste pratiqué était une biopsie pulmonaire dans 193 cas (93%), un wedge dans 6 cas (3%),
une lobectomie dans 4 cas (2%) et un avivement pleural avec biopsie dans 4 cas (2%). Après étude
anatomopathologique, les étiologies les plus souvent retrouvées étaient: la fibrose pulmonaire idiopathique dans 38
cas (18%), la pneumopathie organisée dans 23 cas (11%), la sarcoïdose dans 12 cas, la pneumopathie interstitielle
non spécifique dans 6 cas, la lipoprotéinose alvéolaire dans 5 cas, l’histiocytose à cellules de Langerhans dans 4 cas
et le poumon éosinophile dans 2 cas. Les PID en rapport avec des maladies sous jacentes étaient à type de vascularite
de Wegener (5 cas), amylose (5 cas), pneumopathie infectieuse (4 cas), lymphangite carcinomateuse (2 cas), silicose
(1 cas), tuberculose pulmonaire (1 cas), hémosidérose (1 cas), hémangiomatose (1 cas) et lymphangiomyomatose (1
cas). L’étiologie de la PID reste indéterminée dans 51 cas (25%). Les suites opératoires étaient souvent simples et
les complications retrouvées étaient le bullage persistant dans 10 cas.
Conclusion : L’approche diagnostique des PID est très variable selon les étiologies. Jusqu’à présent, il n’existe aucun
moyen diagnostic représentant le gold standard de la recherche étiologique. La rentabilité de la biopsie chirurgicale
reste tributaire d’un bilan morphologique détaillé, permettant d’orienter les biopsies en peropératoires.
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