Page 159 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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L’HYDATIDOSE THORACIQUE EXTRA-PULMONAIRE PRIMITIVE : A PROPOS DE 27 CAS
                                  Ben Jemia E.1, Zairi S.1, Bousnina M.1, Attia M. 2, Abdennadher M. 1, Zribi H.1, Dridi A.3, Hantous S.2,
                  P79  Ayadi A.4, Brahem E.4, Ouerghi S.3, Mestiri T.3, Ben Miled K.2, Mezni F.4, Marghli A.1

                                  1. SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIO-VASCULAIRE. HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA. 2. SERVICE DE
                                  RADIOLOGIE. HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA. 3. SERVICE D’ANESTHESIE REANIMATION. HOPITAL ABDERRAHMEN
                                  MAMI, ARIANA. 4. SERVICE D’ANATOMOPATHOLOGIE. HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA.
                                  FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS - UNIVERSITE TUNIS EL MANAR.

               Introduction :

               Même dans les zones d’endémie, l’hydatidose thoracique extra-pulmonaire primitive est une affection rare. Son
               diagnostic repose sur une étude radiologique exhaustive et sa prise en charge est essentiellement chirurgicale.

               Objectifs :
               Etudier les caractéristiques de la maladie hydatique dans ses localisations thoraciques extra-pulmonaires primitives.

               Méthodes :

               Entre 1988 et 2018, 27 patients ont été pris en charge au service de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire de
               l’hôpital A. Mami pour une localisation hydatique thoracique extra-pulmonaire primitive.

               Résultats :

               Il s’agissait de 11 cas d’hydatidose médiastinale (HM), 6 cas d’hydatidose pleurale (HP), 5 cas d’hydatidose costale
               (HC), 3 cas d’hydatidose sternale (HS), 1 cas d’hydatidose cardiaque au niveau de la paroi du ventricule gauche
               (HCVG) et 1 cas d’hydatidose pariétale au niveau du creux axillaire (HCA). L’âge moyen était de 37 ans [18-66 ans].
               La symptomatologie était à type de : douleurs (11 cas), tuméfaction cutanée (6 cas), toux (5 cas), dyspnée (5 cas) et
               fistulisation à la peau (2 cas). La découverte était fortuite dans 3 cas. L’imagerie avait montré une masse liquidienne
               multi-vésiculaire (14 cas), des calcifications (3 cas) et des opacités non spécifiques (10 cas). Tous les patients ont été
               opérés. Le geste était conservateur (kystectomie et périkystectomie) dans 6 cas de HP (associé dans 3 cas à une
               décortication), dans 5 cas d’HM, dans le cas d’HCVG et dans le cas d’HCA. Une résection costale a été réalisée chez
               les 5 patients avec une HC, la résection du manubrium sternal chez 2 patients ayant une HS et une mise à plat avec
               curetage des trajets fistuleux chez le 3ème patient. Une kystectomie était faite dans 6 cas d’HM. Sept patients avaient
               reçu un traitement antihelminthique en post-opératoire. Les suites opératoires étaient simples dans tous les cas et la
               récidive a été notée dans 1 cas à 10 ans d’intervalle.
               Conclusion :

               L’hydatidose thoracique extra-pulmonaire primitive pose souvent des problèmes de diagnostic différentiel du fait de
               sa rareté. L’endémicité hydatique sous nos cieux impose d’évoquer ce diagnostic même par excès, et de prendre les
               précautions nécessaires en peropératoire pour éviter l’essaimage des éléments hydatiques et prévenir la récidive.















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