Page 164 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
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P84             APPORT DE L’EMBOLISATION ARTERIELLE DANS LE TRAITEMENT DE L’HÉMOPTYSIE: A
                                  PROPOS DE 40 PATIENTS
                                  Mokni Imen A., Bouzaidi K. , Naceur I., Hémissi K., Loukil M., Ghrairi H.

                                  SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL MOHAMED TAHAR MAAMOURI, NABEUL - SERVICE DE RADIOLOGIE, HOPITAL
                                  MOHAMED TAHAR MAAMOURI, NABEUL


               Introduction : L’embolisation artérielle bronchique (EAB) permet de réduire l’hypervascularisation systémique et de
               réaliser l’hémostase. Ses indications sont dominées par l’hémoptysie grave. Ailleurs, elle peut être indiquée à visée
               préventive en cas de lésions à risque hémorragique.

               Objectifs : Évaluer les résultats de l’EAB à court et à long terme

               Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective entre Janvier 2008 et Septembre 2018 incluant 40 patients
               présentant une hémoptysie grave ou récidivante posant l’indication d’une EAB.

               Résultats :

               Chez les 40 patients, l’hémoptysie était de faible abondance et récidivante dans 10 cas, de moyenne abondance dans
               24 cas et de grande abondance dans 6 cas. Une prédominance masculine était notée avec un sexe ratio à 4. L’âge
               moyen était de 54,8ans [30-90]. Le délai moyen entre le début de l’hémoptysie et l’EAB était 5.7 jours [0-21jours]. La
               fibroscopie bronchique faite chez 32 patients (80%) permettait de localiser le site de saignement chez 27 (84%).

               Les étiologies de l’hémoptysie étaient des dilatations de bronches dans 15 cas (37.5%), un cancer bronchopulmonaire
               primitif dans 10 cas (20%), une tuberculose dans 2 cas (5%), une PID dans un cas, des métastases d’une néoplasie
               extrapulmonaire dans 3 cas, une séquestration pulmonaire dans un cas et idiopathique dans 8 cas. Une EAB était
               faite chez 38 patients. Par ailleurs, un échec du cathétérisme sélectif de l’artère bronchique était observé chez 2
               patients du fait du caractère tortueux des artères bronchiques.
               L’opérateur était privé dans 60% et public dans 40%. L’EAB était réalisé en utilisant des particules Curapson ou
               d’Embosphère et avait permis le tarissement de l’hémoptysie dans 37 cas et un échec dans un cas nécessitant le
               recours à un geste chirurgical immédiat. La durée moyenne de suivi était de 24 mois. L’évolution ultérieure était
               marquée par la récidive à long terme chez 13 patients dont deux ont eu une deuxième EAB au cours de l’évolution.
               Les dilatations des bronches étaient l’étiologie  la plus fréquente en cas récidive (83.3%) suivi du  KBP et des
               métastases  d’une  néoplasie  extrapulmonaire.  Aucune  complication  de  l’EAB,  en  particulier  neurologique,  n’était
               observée.
               Conclusion :

               L’EAB est un moyen thérapeutique efficace qui offre un contrôle de l’hémoptysie mais l’évolution à long terme reste
               dominée par les récidives où un complément d’embolisation est parfois nécessaire.


















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