Page 165 - Livre électronique du Congrès National de Pneumologie 2018
P. 165
P85 INTERET DE L’ANGIOSCANNER THORACIQUE EN PRE-EMBOLISATION ARTERIELLE
BRONCHIQUE : A PROPOS DE 40 CAS
Mokni Imen A. , Bouzaidi K. , Hémissi K., Mghaiedh S., Loukil M., Ghrairi H.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL MOHAMED TAHAR MAAMOURI, NABEUL SERVICE DE RADIOLOGIE, HOPITAL MOHAMED
TAHAR MAAMOURI, NABEUL
Introduction : L’embolisation artérielle bronchique (EAB) occupe une place importante dans la prise en charge des
hémoptysies mal tolérées ou récidivantes.
But : étudier l’intérêt de réaliser un angioscanner thoracique avant une EAB.
Patients et méthodes : étude rétrospective incluant 40 patients présentant une hémoptysie et ayant bénéficié d’une
artériographie bronchique à visée thérapeutique entre 2008 et 2018.
Résultats : L’âge moyen était de 54.8 ans [30-90]. Une prédominance masculine était marquée avec sexe ratio à 4.
La radiographie du thorax, faite dans tous les cas, était pathologique chez 57.5% des patients et montrait des opacités
alvéolaires dans 8 cas, un syndrome interstitiel dans 5 cas, un épanchement pleural dans 4 cas, des excavations dans
2 cas et une opacité spiculée dans 10 cas.
Les étiologies de l’hémoptysie étaient des dilatations de bronches dans 15 cas (37.5%), un cancer bronchopulmonaire
primitif dans 10 cas (20%), une tuberculose dans 2 cas (5%) , une PID dans un cas, des métastases d’une néoplasie
extrapulmonaire dans 3 cas, une séquestration pulmonaire dans un cas et idiopathique dans 8 cas. L’angioscanner
permettait la localisation du saignement en montrant des images d’alvéolite hémorragique et de condensation
parenchymateuse dans 50% des cas, des artères bronchiques dilatées dans 5 cas et des artères systémiques non
bronchiques dilatées chez 2 malades ce qui était confirmé par l’artériographie dans tous les cas. L’artériographie
bronchique montrait une hypervascularisation bronchique dans tous les cas. L’EAB était réalisée chez 38 patients.
Par ailleurs, un échec du cathétérisme sélectif de l’artère bronchique était observé chez 2 patients du fait du caractère
tortueux des artères bronchiques. Une évolution favorable avec tarissement de l’hémoptysie était notée chez 37
patients (97.3%) avec un échec chez un patient nécessitant le recours à un geste chirurgical le même jour de l’EAB.
Conclusion : Du fait de la grande variabilité anatomique de la vascularisation bronchique, l’angioscanner a un intérêt
majeur dans le repérage du site du saignement, des naissances vasculaires ectopiques et des anastomoses
systémiques permettant de réduire le risque d’échec et de complications du cathétérisme.
161 | Pa g e